Les meilleurs spots de plongée en Polynésie

Banc de perches pagaies

Les pures merveilles de la Polynésie se situeraient sous la mer plus encore que sur terre…

Il est vrai que les noms de Fakarava ou Rangiroa évoquent des paradis marins pour les plongeurs du monde entier, mais les eaux cristallines de Polynésie et leur visibilité à plus de 30m réservent bien d’autres surprises.

Sans classement, voici ma sélection des meilleurs spots sous forme d’un tour de lagons.

Tahiti, gorgones et tortues

Le lagon de Tahiti offre des plongées pour tous les niveaux, du snorkellers débutant au plongeur aguerri.

Dans le lagon de Punauuia

Juste en face de l’aéroport de Faa’a, les fonds varient de 2m à 15m et permettent un premier contact avec les coraux et une multitude d’espèces, attirées par 3 épaves de Cessna et de bateaux.

Plus à l’Ouest, vers Punauuia, le site de la vallée blanche concentre 6 espèces de requins, allant des petits « pointes noires » jusqu’à l’impressionnant requin tigre (avec un peu de chance). A noter que ce site est accessible dès le niveau 1.

Tahiti se distingue aussi par ses tombants océaniques et des plongées au cœur de canyons grandioses ornés de gorgones, où l’on peut croiser des raies, des carangues ou des thons.

Les gorgones des tombants

Enfin, les spots de la Source ou du Plateau aux tortues vous permettront quasiment à coup sûr d’observer ce Taura, animal totem et désormais très protégé.

Moorea, pour une citronnade ?

A 20km de Tahiti, Moorea et ses 2 baies ne sont pas en reste. Amateurs de sensation, la passe d’Opunohu vous permettra d’aller à la rencontre des gros requins citron, à l’apparence placide mais dont il faut tout de même se méfier.

Raiatea et son épave géante

Le Nordby était un trois-mâts Norvégien, qui transportait une cargaison de coprah vers l’Europe, coulé dans la passe Nord-Est lors d’une tempête en août 1900.

Grâce à sa structure métallique, la conservation de l’épave est remarquable et gît entre 18 et 30m de profondeur.

La visibilité est bonne, on peut déambuler au cœur de la structure et même faire l’expérience d’une grosse poche d’air. Une attraction sous-marine à ne pas manquer à Raiatea.

Huahine

Du calme tombant de Fitii au site des arches et ses grottes à 40m, Huahine offre une belle variété de sites et de difficultés. On peut y observer du gros comme de tout petits habitants du récif (nudibranches, poissons feuille…), et les sites phares de Fa’a Miti et de la passe de Avapeihi permettent de croiser des tortues, des raies léopards, des bancs de barracudas et bien d’autres encore, dans des conditions de visibilité remarquables.

Bora Bora parce que… Bora Bora

Inutile de développer : le lagon de Bora est splendide et il serait dommage de ne pas s’immerger. La spécificité de Bora réside dans les regroupements de raies de toutes sortes, notamment de raies léopards dont la peau tachetée se marie si bien aux couleurs du lagon.

Maupiti, la station des raies manta

Dans les eaux cristallines de Bora et Maupiti

Ici on a encore la chance d’être un peu seul, la plongée est accessible et calme. Les raies manta, tellement majestueuses, viennent se faire nettoyer près des coraux par les petits labres, qui mangent leurs parasites. Un spectacle saisissant, à portée de tous, dans un cadre unique. Mais chut, ne le répétez pas trop…

Rangiroa, la passe de Tiputa

Elle a rendu célèbre l’atoll de Rangiroa, aujourd’hui un peu victime de son succès, mais la passe en elle-même ne nécessite de plonger en bouteille. Praticable au rentrant, je la conseille plutôt en snorkelling, pour avoir l’impression de voler au-dessus d’un large canyon bleuté. Et pour être poussé par le courant vers « l’aquarium » en fin de dérivante, où les perches pagaies par centaines vous encercleront dans un ballet silencieux.

En revanche, le niveau 1 voire 2 sont nécessaires à l’extérieur de la passe, pour espérer jouer avec la colonie d’une trentaine de dauphins, et parfois même leur gratter le ventre.

Fakarava, le graal

Mention spéciale pour « Faka », avec ses 2 passes légendaires mais très différentes.

La passe nord de Garuae, proche du village et des clubs de plongée, est très large (1600m !) et donne l’impression de déambuler dans des paysages variés. La faune y est dense avec des napoléons, des tapete (requins pointe blanche) voire des mantas selon la saison, mais dans cette passe, ce sont bien les paysages sous-marins qui illuminent la plongée.

La passe sud de Tetamanu est au contraire beaucoup plus étroite et le courant y est plus puissant. Si vous avez entendu parler du mur de 700 requins, c’est ici que ça se passe ! Accroché (délicatement) aux coraux pour ne pas dériver, le spectacle des requins face au courant, alignés par centaines, est hallucinant. Sans compter que le site est encore préservé, à plus d’1h30 de bateau à l’intérieur du lagon, entouré de motus et de plages paradisiaques…

Tubuai

On change un peu d’environnement dans les Australes, loin du tourisme de masse, dans des eaux plus fraîches grâce auxquelles les coraux sont mieux conservés.

La couleur de l’eau, les espèces présentes (sans parler des nombreuses baleines en saison) et même les coraux avec de beaux champs de tabulaires, constituent une diversité riche par rapport aux autres eaux de Polynésie.

Ces quelques destinations ne sont bien sûr qu’une partie des immenses possibilités de plongée en Polynésie. Les Marquises, sans lagon, aurait mérité elles aussi d’être citées pour les observations d’espèces pélagiques (notamment les grandes Mantas océaniques).

En dehors de ces sites, qui bénéficient de structures encadrées, la difficulté sera toutefois de trouver des professionnels pour se faire accompagner.

Mais avant d’avoir fait le tour et d’en arriver là, vous avez quelques coups de tampons à donner dans votre carnet de plongée…