Comment se déplacer en Polynésie ?
- orivetahiti
- 16 oct. 2024
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 janv.

L’Océan Pacifique, des chapelets d’îles : en théorie, le bateau devrait être le mode de transport incontournable.
En pratique, les distances entre les archipels sont telles que vous devrez souvent recourir à l’avion, et les vols représenteront probablement une part importante de votre budget.
Une chose est sûre, vous ne prendrez pas le train : il n’y en a pas !
Et pour vos petits trajets sur chaque île, la voiture ne s’imposera pas forcément.
Bon à savoir : si vous n’êtes pas à l’aise en avion, sachez que les pilotes des 2 compagnies intérieures font figure de professionnels aguerris. En effet, les rotations fréquentes les entraînent aux décollages et atterrissages dans toutes les conditions. Vous pourrez même trouver des reportages sur leur incroyable dextérité aux commandes de leur ATR !
Pour se déplacer entre les îles
En bateau : les liaisons commerciales
Pour simplifier, il existe 3 types de traversée :
- Entre Tahiti et Moorea, les allers retours en ferry offrent plusieurs rotations par jour, de l’ordre de 45 minutes (sans compter les temps d’embarquement). Attention, malgré la fréquence, il vous faudra réserver votre billet à l’avance. Les ferries vous permettent de passer votre véhicule d’une île à l’autre (sauf sur certains trajets matinaux réservés aux camions de carburant), sans avoir à changer de location.
- Entre Tahiti et les îles sous le vent (Bora, Huahine, Raiatea), comptez 3h de traversée, puis le bateau fait des stops dans chaque île desservie. Une rotation par jour maximum est proposée, mais certains jours de la semaine ne sont pas couverts.
- Au départ de Tahiti pour les Marquises, avec le mythique Aranui, navire hybride entre le cargo (à l’avant) et le paquebot (à l’arrière). C’est un moyen insolite de se rendre dans les Marquises, distantes de 1500km, pour une durée de 10 à 15 jours, mais vous ne séjournerez qu’une journée dans chaque île. Une expérience unique mais pas à portée de toutes les bourses.
Mon conseil : à privilégier pour les traversées de courte durée (en particulier entre Tahiti et Moorea, ou entre 2 îles sous le vent), pour ne pas perdre de précieux temps de visite.
Pour l’Aranui, c’est à mon sens un voyage dans le voyage, qui suppose de rester plus longtemps en Polynésie.
En bateau : la location de croisière
Je réserverai prochainement un article dédié à ce mode de transport.
Un séjour en croisière sur un catamaran ou sur un voilier est possible, mais plus souvent en restant dans le lagon d’une même île.
Les liaisons inter-îles sont plus rares et vous les trouverez en majorité dans les îles sous le vent, assez proches les unes des autres.
Mon conseil : sauf à vouloir suivre les traces d’Antoine (j’avoue que c’est tentant !), l’option de la croisière privée ne me paraît pas adaptée pour organiser les transports d’un séjour.
En avion
Pour optimiser votre temps et visiter plusieurs îles, l’avion reste la solution idéale.
Le monopole d’Air Tahiti vient de s’ouvrir au profit d’Air Moana (qui dessert toutefois moins d’îles), ce qui a pour effet de faire baisser -un peu- les tarifs.
De nombreuses îles sont desservies, avec des rotations quotidiennes dans l’Archipel de la Société ou vers certains atolls des Tuamotus, de manière fiable, confortable et sécurisée.
Vous pourrez opter pour des billets allers-retours (même si vous avez la tentation « d’oublier » le retour !...), mais les compagnies proposent aussi des « Pass » très intéressants pour visiter plusieurs îles. Seule contrainte : le billet part de Tahiti et vous ne pouvez y revenir qu’en mettant un terme à votre Pass (autrement dit il faut faire une boucle sans passer par Tahiti).
A titre indicatif, il vous faudra compter environ 600€ pour un Pass classique.
Mon conseil : à intégrer dans votre budget, la réservation de vos vols nécessite une bonne coordination avec vos dates d’hébergement. A anticiper très tôt dans la construction de votre séjour, pour éviter les déceptions.

Pour se déplacer sur les îles
La voiture
OK, c’est les vacances et vous n’avez pas envie de conduire…
Ceci dit, la voiture peut avoir de l’intérêt sur les « grandes » îles (tout est relatif : par exemple, le tour de Tahiti fait environ 100km, celui de Bora environ 35km).
En choisissant bien la compagnie (il y en a une locale juste en face de l’aéroport de Faa’a) le coût de la location est de 50€ par jour sur Tahiti (comptez 70-80€ sur une autre île).
Privilégiez un petit modèle car vous ne ferez pas beaucoup de km et les routes sont parfois étroites.
Comme vous êtes sur une île, quasiment pas besoin de carte : il y a une route de ceinture, la mer à gauche et la montagne à droite (si vous faites demi-tour, c’est magique, ça s’inverse !).
Pour la conduite locale, si vous avez l’habitude de conduire en ville dans l’Hexagone, vous vous adapterez sans problème. Vous verrez passer des vieux tacots improbables (il n’y a pas de contrôle technique obligatoire en Polynésie et le Tahitien est bricoleur), mais vous ne vous sentirez pas en insécurité, surtout qu’ici : on a le temps.
Avoir une voiture vous permettra de visiter plus de sites ou de faire vos emplettes en toute autonomie, sans avoir à passer à chaque fois par un prestataire.
Et puis c’est quand même sympa de se dire qu’on est au volant à Tahiti, à 18.000km de la maison, comme un local…
Mon conseil : je conseille la voiture surtout sur Tahiti, avec possibilité de la passer en Ferry sur Moorea où elle vous sera très utile aussi. Elle peut aussi vous être utile sur Raiatea, Taha’a ou Huahine. Pour les autres îles, vous pourrez vous en passer (comme à Bora) et dans les Tuamotus elle vous sera totalement inutile.
Les 2 roues
Pendant longtemps le Vespa a régné en maître sur les routes de Polynésie, transportant parfois le Papa, la Vahiné, 3 enfants, le chien et une poule (véridique, il y a des photos !).
C’est moins vrai maintenant et bizarrement vous aurez du mal à trouver un deux roues en location (et encore, il vous faudra le permis moto).
Quant aux quads (qui ont 4 roues d’ailleurs), vous n’y aurez accès que par les prestataires pour des excursions. Je n’y suis personnellement pas favorable, pour les mêmes raisons de nuisance que les jet-skis sur l’eau…
Le vélo ou le vélo électrique
Une fois posé à votre hôtel ou pension de famille, on vous proposera sans doute un vélo.
Sans jouer l’écolo de service, vous retrouverez le goût du pédalage en douceur, le long du lagon, à l’ombre des cocotiers, poussés par les alizées.
Les vélos de prêt sont assez rustiques, la rouille témoigne de la proximité de la mer, mais c’est un peu le prix de la liberté…
Le vélo électrique se justifie sur les îles de taille moyenne (je pense à Bora Bora notamment), car il vous permet de faire le tour de l’île à votre rythme, sans trop vous dépenser à la saison chaude.
Mon conseil : profitez des vélos de votre hébergement et n’hésitez pas à louer un électrique pour ½ journée. Pour une balade insolite, pédalez au clair de lune, avec vue imprenable sur la voie lactée, à la croisée des crabes de cocotiers sur la route.
Vos tongues !
Bien souvent vous n’aurez pas recours à d’autres moyens de transport que vos tongues, car en réservant vos excursions vos journées seront déjà bien remplies. On viendra vous prendre en voiture, souvent un pick-up, pour aller jusqu’au bateau.
Normalement on viendra vous chercher à l’aéroport le jour de votre arrivée et si ce n’est pas le cas, un taxi sera disponible pour vous déposer à l’hébergement (attention : se renseigner au préalable sur la disponibilité).
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